PALESTINE
LE PEUPLE PALESTINIEN EN MARCHE
                                                      
     « Le sionisme a été un choix historique, inscrit depuis longtemps dans les faits, et il n’est plus question de remettre en cause le résultat auquel il est arrivé, la nation israélienne, même si ses fruits amers peuvent permettre de douter pour le moins de la sagesse du-dit choix. Mais le refus obstiné de comprendre et de reconnaître que ses conséquences ont apporté à d’autres- les Palestiniens au tout premier chef - un désastre immotivé. 
(comme le reconnaît maintenant le monde entier) est une erreur fatale. » 
																					    	                                      Maxime Rodinson Peuple juif ou problème juif? 1981















    En 1920, après la chute de l’Empire ottoman le mandat britannique est instauré sur la Palestine. Au fil des ans, le rêve sioniste va prendre forme. L’extermination des juifs en Europe durant la seconde guerre mondiale va faire de l’existence d’Israël une sorte d'assurance contre un nouvel Auschwitz. Le 29 novembre 1947 l’ONU entérine la partition de la Palestine. En mai 1948, David Ben Gourion proclame l’indépendance de l’État d’Israël, le lendemain, les États arabes, qui ont refusé le plan de partage adopté par l’Organisation des Nations unies envoient leurs armées en Palestine. C’est le début de la première guerre israélo-arabe qui se soldera par une augmentation du territoire israélien et l’expulsion d’un million de palestiniens, c’est la grande catastrophe, la «Nakba». Après la guerre des Six Jours en 1967, la Cisjordanie et Gaza seront occupées à leur tour, provoquant quatre millions de réfugiés. En septembre 1993 Israël et l’OLP se reconnaissent mutuellement. En mai 1994, Israël évacue Gaza. Le 24 avril 1996, Le Conseil national palestinien élimine de sa Charte tous les articles contestant le droit à l’existence d’Israël. Le 16 juin 2002, c’est le début de la construction du mur en Israël et la Cisjordanie. La Palestine est encore un État en devenir toujours promis, jamais réalisé.































   
    « Le seul fait que les Israéliens se tiennent pour menacés d'anéantissement est le signe d'un échec du sionisme à « résoudre » le problème juif. L'entreprise ne peut être étendue à l'ensemble de la région que sous la forme de la colonisation, et c'est bien ce qui tend à se produire dans les territoires occupés. S'il est un peuple auquel convient l'appellation de « damnés de la terre », un peuple qui « n'a rien à perdre », c'est sans aucun doute le peuple palestinien. Il est donc profondément naturel que le combat de ce peuple, dont l'existence même a été et est encore niée, soit compris et au besoin soutenu par ceux pour qui l'internationalisme a encore un sens…. Je n'ai pas à cacher qu'un compromis, aussi boiteux que l'on voudra, compromis qui imposerait à tout le moins l'évacuation du territoire occupé en 1967, me paraît de toutes les solutions imaginables (et dont les « bonnes » ne sont pas « possibles ») probablement la moins mauvaise. » 

                                                      Pierre Vidal Naquet - Revue Partisan n°52 1970

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